Le moulin à eau du Chemin Blanc
Moulin banal seigneurial, son existence est attestée dans les aveus et dénombrement de la seigneurie depuis au moins le 14ème siècle. Du fait du monopole seigneurial, il est le seul moulin existant sur la commune avant la Révolution Française.
Ses bâtiments datent essentiellement des 17ème et 18ème siècle.
Etabli à l'extrémité du bourg, au-dessus du niveau naturel de la vallée de la Voise, son fonctionnement n'était rendu possible que par l'existence d'un petit canal de dérivation de la Voise qui servait à alimenter les fossés de la maison seigneuriale, le moulin à farine et un moulin à foulon situé au hameau de la Villeneuve, aujourd'hui disparu.
La prise d'eau de ce canal était située sur la Voise, peu après l’emplacement de l'actuel Moulin des Grés. Celui-ci retrouvait la rivière à la sortie du hameau de la Villeneuve. Lors des travaux réalisés par Vauban en 1685, son élargissement servira de base au futur canal Louis XIV dans sa traversée du village. Ce canal subsiste cependant dans son aspect originel au niveau des bief et canal de décharge du moulin.
L'aveu et dénombrement de la seigneurie de Houx rendu par Fleuriau d'Armenonville au Duc d'Antin en 1714 précise que tous les habitans [de la paroisse ] sont tenus d’aller [y] moudre leurs grains, à peine de confiscation de la farine et d’amende.
Pour sa part, le meunier du moulin de Houx a droit d’aller [prendre du grain] tant dans la ville d’Espernon, que dans toute l’estendue dudit duché, touttes fois et quantes que bon lui semble. Pour raison duquel droit, le seigneur [de Houx] est obligé de payer à la recette du duché dudit Espernon [une redevance annuelle] de six septiers de bled bon méteil.
Le moulin du Chemin Blanc cesse son activité en 1928 avec la vente de ses bâtiments par Roger Husson, son dernier meunier à Ann Bird, citoyenne américaine qui en fera sa résidence privée.
L'ancien moulin à vent
L’ancien moulin à vent du village, aujourd’hui en ruine, était un moulin-tour, c’est à dire un moulin avec toiture tournante permettant la mise au vent du mécanisme.
Il semble avoir été construit dans les années 1810 ou 1820 au-dessus du village, par Pierre Ambroise Pesnel, charron du village et adjoint au maire. Concurrencé par les deux moulins à eau du village, dont le moulin des Grès apparu entre-temps, qui étaient tous deux dotés de forces motrices bien supérieures, le moulin à vent semble avoir cessé son activité au milieu des années 1840.
Lors du recensement de 1841, il avait pour meunier Augustin Pesnel, fils aîné du charron.
Le moulin des Grès
Etabli sur le bord de la Voise, sur la route menant vers Yermenonville, il fût construit en 1828 par Félix Gauthier, ancien meunier du moulin du Chemin Blanc. Dès 1841, le moulin est la propriété de Jean-Pierre Corbonnois. Il appartient encore aujourd’hui à ses descendants.
L’activité de meunerie y ayant cessé en 1909, la roue continua néanmoins de fonctionner jusque dans les années 1950, alimentant une turbine qui permettait la production d’électricité.
Source: Philippe ROGER
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